Ronda et les Pueblos Blancos (Road trip Andalousie du 16 au 30 janvier 2024)

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24 janvier (aprem) : Nous avons pris la route pour rejoindre la ville de Ronda ; il faut compter environ 1h30 de route. 
Nous avons ensuite posé nos affaires au très bel hôtel Catalonia Reina Victoria, puis nous avons profité de leur terrasse sous les palmiers pour prendre un bain de soleil, nous reposer, regarder le panorama et boire des cocktails :) 

Terrasse derrière l'hôtel Catalonia

La belle vie !

25 janvier : Nous partons visiter Ronda !

Perchée sur les sommets vertigineux de la Sierra de las Nieves en Andalousie, Ronda est une ville enchanteresse qui vous transporte dans un voyage à travers l'histoire et la culture espagnoles. Nichée à plus de 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, Ronda offre des vues spectaculaires sur les vallées profondes et les paysages pittoresques qui l'entourent.

Panorama, Ronda

Nous avons commencé par les arènes de Ronda (ou Plaza de Toros de Ronda) : parmi les plus anciennes et les plus impressionnantes d'Espagne, où la tauromachie est ancrée dans la tradition locale.

Construites au 18ème siècle (inaugurées en 1785), les arènes de Ronda ont une histoire profondément enracinée dans la tradition taurine espagnole. Elles sont célèbres pour avoir été le lieu de naissance de la tauromachie moderne, où des toreros légendaires tels que Pedro Romero (1754-1839) ou Pepe Hello (1754-1801) ont façonné l'art de la corrida.
Ils avaient tous les deux 31 ans lors de leur premier affrontement en 1785. 

Je suis personnellement contre cette tradition, je les ai donc visitées uniquement pour le côté historique....

Les arènes sont en grès, avec une double galerie et des arcanes.
Il y a de beaux musées avec des costumes de toreros, des affiches de corridas historiques, des peintures, des selles et autres objets en lien avec la tauromachie. 

Les arènes abritent également l'école d'équitation de la Real Maestranza. 

Intérieur de l'arène

Tableau, musée arène de Ronda

L'un des joyaux de Ronda est sans aucun doute son impressionnant pont de pierre, le Puente Nuevo. Ce chef-d'œuvre d'ingénierie du 18ème siècle enjambe le canyon du Tajo, offrant des panoramas à couper le souffle (98m de hauteur). Vous pouvez vous promener sur ce pont emblématique pour ressentir l'histoire vibrante de la ville et capturer des photos à couper le souffle.
Ou bien descendre vous promener sur les nombreux sentiers (fermés pendant que nous y étions). 

Le pont Puente Nuevo

Vue du pont

Gouffre profond

26 janvier : Aujourd'hui, en route pour faire quelques Pueblos Blancos.

Nous avons commencé par le village de Setenil de las Bodegas. C'est un village situé dans la province de Cadix qui se distingue des autres villages du fait de sa construction sous de gigantesques rochers. 

Ce village a une très longue histoire puisque des peintures rupestres ont été trouvées dans les environs. Ces grottes étaient donc peuplées il y a 5000 ans. 

Pendant les invasions musulmanes, ce village a subit 7 sièges, d'où son nom : Setenil qui viendrait du latin Septem nihil = sept fois rien. 
Bodegas pour établissements vinicoles, caves à vin du fait des nombreuses vignes alentours.

Sous la domination chrétienne et au cours de l'époque moderne, ce village a joui d'une situation privilégiée et fut ainsi très prospère. 

Au 19e siècle, ce village et ses voisins constituèrent des guérillas pour résister à l'envahisseur français. 

Attention au moment de vous garer, n'entrez pas trop dans le centre ville car certaines rues sont très très justes pour les grosses voitures.

Setenil de las bodegas

Deux rues sont particulièrement photogéniques et impressionnantes : 

- La Calle Cuevas del Sol : La rue des grottes du soleil : assez éclairée malgré le gros rocher qui pèse au dessus de sa tête. Elle est du côté sud et est donc assez chaude ;

- La Calle Cuevas de la Sombra : La rue des grottes de l'ombre : beaucoup plus sombre. 

Mais la Calle Herreria vaut également le détour puisque c'est l'une des rues les plus anciennes de la ville. C'est par cette rue qu'on descendait vers la rivière. 

En allant un peu dans les hauteurs, on peut voir aussi l'église Notre-Dame de l'Incarnation, construite entre le XVe et XVIIe siècle sur une ancienne mosquée. 

La rue Calle Cuevas del Sol

La rue Calle Cuevas de la Sombra

Vue global d'une rue de Setenil de la Bodegas

La rue Calle Herreria

Nous faisons ensuite route vers le village suivant : Zahara de la Sierra. Zahara est un mot d'origine arabe qui signifie "fleur" ou "belle". Le nom pourrait donc signifier "la belle de la Sierra", sierra (=chaîne de montagne en espagnol) faisant référence à la Sierra Grazalema (parc naturel dans lequel se trouve ce village).

Zahara de la Sierra a été fondé par les Maures pendant leur domination de la péninsule ibérique. De par sa position stratégique en hauteur, ce village a joué le rôle de bastion pour surveiller toute la région.

L'une des attractions principales du village est son château médiéval et sa tour de l'Hommage, qui domine la colline et offre une vue panoramique sur la région environnante. Le château a été construit au XIIIe siècle par les Maures et a été restauré au fil des siècles.

Ne pas louper non plus la Place du Roi (Plaza del Rey), qui a un super point de vue panoramique sur les alentours. On peut y voir le lac de barrage Zahara El-Gastor et les paysages du parc naturel de la Sierra de Grazalema.
Nous sommes également passés voir l'église Santa Maria de la Mesa, construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. 

Le village Zahara de la Sierra vu de loin

Vue à l'entrée du village : à gauche, la montagne Lagazin ; à droite, la montagne Las Grajas et un peu en dessous le réservoir d'eau Zahara El-Gastor

Vue sur le village depuis un belvédère